Écrire beaucoup, écrire trop. Écrire utile, écrire dense pour faire sens.
Faire parler et épuiser les mots. Écrire jusqu’à manquer.
Cultiver son jardin secret, laisser se consumer doucement sa petite flamme intérieure, pour qu’elle réveille nos idéaux, ce qui nous met debout chaque matin pour avancer, coûte que coûte.
Laisser flotter le souffle d’inspiration pas trop loin, pas trop longtemps mais juste assez pour voyager, puis adoucir un nom, arrondir une tournure et polir un verbe, retailler une phrase à moins qu’il ne faille tailler dans le tas, afin que chaque mot posé au milieu du vide, devienne une pépite et crée la surprise, l’étonnement, le ravissement en résonance avec sa vocation profonde. En flânant, faire le tour du magasin des mots, s’en saisir pour les entrechoquer, puis les laisser planer un instant et les incarner du son de la voix pour les choisir : justes, vrais, rares.